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dimanche 23 novembre 2014

Témoignage : « Mapera Boss : un homme de cœur »

L’un des plus beaux éloges qu’on puisse faire de quelqu’un, de son vivant ou après sa mort,  est de 
Ya Kasima Marie-Delphine Malunda
Clan "Mont Carmel" / Goma.
lui dire qu’il est un homme de cœur. Un homme de cœur est celui qui comprend en profondeur les situations de la vie parce qu’il aime les hommes. L’homme de cœur est aussi celui qui est disponible pour épauler les hommes et les stimuler à réussir. Mapera Boss était l’un d’eux. Et nous n’en voulons pour preuve ce témoignage éloquent d’une orpheline de Goma, prise en charge par lui, ce qui fait émerger le fait  que sa générosité ne faisait l’ombre d’aucun doute. Sans peur d’être contredit, nous pouvons affirmer que Mapera Boss  avait le cœur sur la main, comme dit le psaume111 : « L’homme de bien a pitié, il partage ». 

vendredi 21 novembre 2014

Le Ciel de Goma a "pleuré" Mapera 'Boss'




"Ya Kasima" Marie-Delphine Malunda
Clan "Mont Carmel"/ Goma

Ils étaient nombreux. Ils sont venus de toutes les paroisses de la ville de Goma. Ils se sont donnés rendez-vous à la Cathédrale Saint Joseph. Eux, ce sont les jeunes enfants de 9 à 14 ans, membres du mouvement « Kizito-Anuarite » (KA), en compagnie de leurs encadreurs et leurs parrains. Ils ont voulu être de cœur avec leurs frères et sœurs « Kizito-Anuarite »de Kinshasa qui venaient d’accueillir la dépouille mortelle de leur  Fondateur, Monsieur l’Abbé Pierre Bosangia, mort à Accra, au Ghana.

dimanche 16 novembre 2014

Les « Kizito-Anuarite » de Goma pleurent leur fondateur et « Mapera Général ». (par Soeur Marie-Delphine, carmélite/Goma)

                               Une mort inopinée…

Mapera Pierre Bosangia Ile Bongonda,
Prêtre de l'archidiocèse de Kinshasa
et fondateur du Mouvement Kizito-Anuarite

La nouvelle de sa mort s’est répandue comme une traînée de poudre dans tout le pays, en Afrique et dans le monde. Lui, c’est l’abbé Pierre Bosangia, prêtre de l’archidiocèse de Kinshasa et fondateur du mouvement « Kizito-Anuarite », les « KA », en abrégé.
Pour celles et ceux qui ne le savent pas, ils retiendront que les « KA » est un mouvement d’action catholique pour les enfants âgés de 9 à 14 ans, mouvement qui est sous le patronage de Saint Kizito (martyr de l’Ouganda) pour les garçons, et de la Bienheureuse Anuarite (martyre du Congo) pour les filles. Leur seule ambition c’est d’être des témoins de Jésus-Christ et cela, même au risque de leurs vies.  

vendredi 17 octobre 2014

Ouverture du 5è centenaire de la naissance de Sainte Thérèse D’Avila à Goma.

 Les carmes déchaux et les sœurs  carmélites missionnaires thérésiennes de Goma ont célébré  solennellement l'ouverture du 5ième centenaire de la naissance de la réformatrice du Carmel, Sainte Thérèse d’Avila,  ce mercredi 15 Octobre 2014.

lundi 15 septembre 2014

LA PAROISSE N.D DU MONT CARMEL A UN NOUVEAU CURE!

Bienvenue au nouveau curé !
Soeur Marie-Delphine,
Cmt/Goma
La Paroisse Notre Dame du Mont Carmel, au sein de laquelle nous œuvrons comme carmélites missionnaires thérésiennes, a été en l’honneur le dimanche 14 septembre 2014. Monseigneur  Louis de Gonzague, le Vicaire Général du Diocèse de Goma, est venu installer notre nouveau curé, le Père Albert. Et comme on le sait, l'installation d'un curé a toujours été l'occasion de redire la triple charge du ministère sacerdotal d’annonce de la Parole, de sanctification des fidèles et de gouvernement. Tout cela, en communion avec l’évêque, avec la collaboration des autres prêtres et avec l’aide des laïcs. Mais comment exercer cette triple charge quand on sait que notre région connait la situation des guerres à répétition et que la paix totale se fait encore attendre ? La tâche n’est pas facile pour un pasteur surtout quand les brebis  sont souvent condamnées à l’exode. En attendant la paix totale dans cette partie du pays, notre souhait est que le ministère de notre nouveau curé se déroule dans la sérénité et qu’il soit empreint de miséricorde et d’amour fraternel. Bienvenue au nouveau curé!
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Croix Glorieuse :
            « Il faut que le Fils de l’homme soit élevé »
Le dimanche 14 septembre 2014, fête de la Croix Glorieuse, restera marqué d’une note particulière dans les annales de la Paroisse Notre Dame du Mont Carmel. C’est en ce jour qu’a été installé officiellement le nouveau curé de cette Paroisse, le Père Albert Tampwo Mulele.
Cette cérémonie s’est déroulée au cours de la célébration eucharistique présidée à 6 heures, dans sa première partie, par le Vicaire Général du Diocèse de Goma, Monseigneur Louis de Gonzague Nzabanita et concélébrée par 8 autres prêtres dont deux carmes déchaux.
C’est après la proclamation de l’évangile que la cérémonie proprement dite de l’installation du nouveau curé a débuté par la lecture de la lettre de sa nomination et de la mise en place de l’équipe presbytérale de la paroisse. 
Puis, il y a eu un moment de dialogue entre Monseigneur le vicaire général et le nouveau curé autour de l’obéissance à l’évêque et de la collaboration avec les autres prêtres ainsi qu’au sujet de la tâche qui lui est confiée comme curé.

« Fils d’homme, prends ces livres, mange-les… »
Cet interrogatoire a eu comme suite la remise de trois livres importants pour un curé de la paroisse: La Bible qui traduit la mission du curé de prêcher fidèlement la Parole de Dieu et non sa propre parole; le Catéchisme de L’Église Catholique, document contenant d'instructions de la doctrine catholique sur la profession de foi, la célébration du mystère chrétien, la vie dans le Christ et la prière chrétienne; le Code du Droit canonique qui contient des lois et des règlements adoptés par les autorités de l’Eglise catholique pour le gouvernement de l'Église et de ses fidèles. A ces livres, il faut ajouter les clefs de la porte de l’Eglise qui lui a aussi été remises.
Par la suite, le Père Albert sera conduit processionnellement par le vicaire général du diocèse de Goma, accompagné du curé sortant d’abord à la porte de l’église paroissiale qu’il a ouverte et fermée, puis au bas du clocher où il a sonné quelques coups.
De retour à l’église, la cérémonie s’est poursuivie avec la remise des différents registres des sacrements et de la clef du Tabernacle. Pour boucler la série de cette cérémonie d’installation, le nouveau curé a pris place au confessionnal et a reçu symboliquement les confessions d’un fidèle chrétien.
Cet après cette belle cérémonie que le Père Albert prononcera l’homélie dans laquelle, eu égard à la fête de la Croix Glorieuse, il a insisté sur le sens de la croix dans la vie d’un chrétien: “chaque chrétien, a dit le curé,  a sa croix, et est invité à la porter comme le Christ, c’est-à-dire,  sans se plaindre”. 
Est venu, après l’homélie, le moment solennel de la profession de foi reçue des apôtres par le  nouveau curé et, après lui, toute l’assemblée chrétienne.
La collaboration ...  dans la discrétion
Le chant d’action de grâce terminée, avant la bénédiction finale, le nouveau curé a remercié Monseigneur Louis de Gonzague, le Vicaire Général du Diocèse de Goma pour sa disponibilité; son prédécesseur, le Père  Jean 23 et ses 2 confrères  les Pères Ange- Jean Claude et Joachim ainsi les autres prêtres concélébrants, sans oublier tous les chrétiens pour leur marque de sympathie et d’accueil. Il a saisi cette occasion pour inviter chaque fidèle chrétien à la collaboration : à chacun d’apporter, sa pierre pour la construction de la paroisse Notre Dame du Mont Carmel. Pour clore, le vicaire général du diocèse a, quant à lui,  exhorté les chrétiens à l’entraide mutuelle, à la discrétion et surtout à aider le curé à bien faire son travail de pasteur des âmes. C’est à 9 heures que cette célébration Eucharistique a pris fin.  
Six heures après la messe d'installation, à 15h30, c’était le temps de la fête et des réjouissances dans la grande salle de la paroisse.
Appel à l’unité de tous…
Comme pasteur, le Père Albert devra travailler à établir entre tous les chrétiens la communion de la foi et de la charité, rendant ainsi visible, en cette paroisse Notre Dame du Mont Carmel de Goma, le mystère de l’Église, corps mystique du Christ.

Pour lui, nous implorons la bénédiction du Très Haut ainsi que la Protection maternelle de Notre Dame du Mont Carmel et nous lui souhaitons un bon et fructueux apostolat! 

lundi 4 août 2014

Témoignage: Dieu existe, je l'ai rencontré à l'hôpital!


Cela fait deux semaines depuis que Monsieur Eugène Kongolo est arrivé au sein de notre formation médicale « Notre Dame du Carmel »  vers 22h00, amené par son voisin, dans un état critique, au premier stade du coma.
Comme il est de coutume chez nous, dans pareil cas, les personnels soignants ont tout fait. Ils se sont donnés corps et âme et, grâce à Dieu, Monsieur Eugène s’est bien tiré d’affaire. Actuellement, ses jours sont hors du danger .
Disons en passant que Monsieur Eugène, né d’une famille protestante,  est père de 4 enfants et vit en couple, il y a de cela 10 ans, avec Madame Colette Riziki qui, elle, est très engagée à la paroisse  Notre Dame D’Afrique. Il n’est pas inutile de dire à ce stade qu’ils n’ont  pas de mariage religieux .

Pendant son séjour à l’hopital, au hasard de rencontre, la femme de Monsieur Eugène fera connaissance avec Maman Josée, une chrétienne engagée. Sans tarder, les deux gardes malades s’échangent des nouvelles sur l’évolution de santé des ceux sur qui elles veillent.  

Maman Josée, voyant que son interlocutrice était très préoccupée pour la santé de son mari, lui proposera de demander  aux  responsables des communautés ecclésiales vivantes de la paroisse Mont Carmel, la communion pour son mari et pour elle-même  car,  dira t- elle, l’Eucharistie est source  de force et du réconfort pour les malades.
Dans sa douleur, maman Colette, avec les larmes aux yeux, lui répondra : « Je ne communie pas car je ne suis pas mariée religieusement et mon mari est un protestant » .  Maman Josée exhortera sa nouvelle amie à croire au miracle et à faire confiance au Seigneur. Avec Dieu rien n’est impossible, lui dira t-elle en conclusion.
C’est dans cette circonstance que le Père Albert, curé de la paroisse et aumonier de l’hopital, fera son entrée  à l’hopital pour visiter les malades. Vite, Maman Josée court  à sa rencontre et lui demande de visiter aussi papa Eugène, son époux, qui est sérieusement malade.

Ne connaissant pas l’histoire du couple, le père aumônier a répondu favorabement au désir de maman Colette. C’est après la prière que le Père Albert a eu un long entretien avec le couple, à la fin duquel Monsieur Eugène demandera  au prêtre qu’il soit baptisé dans la foi catholique. Après un temps de préparation aux sacrements, Monsieur Eugène recevra son baptême le 31 juillet 2014 et le mariage religieux interviendra 48 heures après, en la fête de la Sainte patronne de l’hôpital.

Comme  autrefois André Frossard,  journaliste, homme politique Français et parfait athée qui a rencontré brusquement la vérité chrétienne, " dans une silencieuse et douce explosion de lumière ", alors qu'il était entré dans une chapelle de Paris à la recherche d'un ami, aujourd’hui Monsieur Eugène, avec la même surprise émerveillée,  peut dire haut et fort à qui veut l’entendre : " Dieu existe, je  l'ai  rencontré."
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Article du Père Albert Tampwo, Curé de la Paroisse ND du Carmel 
et aumônier de l'hôpital 

vendredi 1 août 2014

Clôture de l'année scolaire au Complexe scolaire TERESA MIRA


L’année  scolaire 2013 2014 au complexe scolaire « Teresa Mira » tenu par les carmélites missionnaires thérésiennes de Goma, comme dans toutes les écoles de la juridiction du Nord Kivu, avait commencé le lundi 9  Septembre 2013.


Ce jour-là, la nouvelle équipe dirigeante composée de la Sœur Mamisa Katungu qui assumera  la charge de directrice principale, la Sœur Henriette Kudionyi comme directrice adjointe et la  Sœur clarisse Epepe qui se chargera de la direction de l’école maternelle, avait été présentée officiellement aux parents d’élèves. Signalons  que c’est au cours du deuxième trimestre de la même année que la sœur Gina Razafindravita est venue en renfort à cette équipe dirigeante du complexe scolaire.

Etant dans une zone post-conflits armés, il faut dire sans fausse honte et sans détours que nous avons cheminé avec beaucoup des difficultés financières et matérielles mais grâce à Dieu nous avons  clôturé l’année scolaire en beauté, comme  qui dirait « tout est bien qui finit bien », pour dire que malgré les doutes du début, tout a fini par rentrer dans l’ordre,  à la grande satisfaction de tous et de chacun.




















La cérémonie de la clôture de l’année scolaire qui est intervenue au début du mois de  juillet a été marquée par quelques activités culturelles, comme les danses traditionnelles, les récitals des poèmes et la présentation de quelques saynètes par les élèves de différentes classes. 

Une série des discours dite par la sœur directrice principale ainsi que par  le représentant des enseignants et de celui des ouvriers de l’école avait pour but de renforcer une franche collaboration entre nous.
Pour clore cette manifestation haute en couleur, la sœur Mamisa, la directrice principale, avait procédé à la proclamation solennelle de 5 premiers élèves de chaque classe, proclamation qui a été suivie des remises  des cadeaux souvenirs aux élèves qui ont excellé, question de susciter l’esprit d’émulation et de compétition parmi les élèves pour l’année prochaine.


















Pour le moment, c’est le temps des vacances, mais la Direction du complexe scolaire assure la permanence pour terminer avec les questions administratives et procéder aux inscriptions des nouveaux élèves. La rentrée scolaire 2014-2015 est prévue pour le lundi 8 septembre 2014.

Notre unique souhait que la paix qui vient d’être chèrement acquise dans cette partie du pays puisse être durable et totale afin de permettre aux élèves qui sont l’avenir de demain d’étudier dans des meilleures conditions.

Sr Mamisa Katungu, cmt/Goma.

La participation des CMTs à la session de formation thérésienne au Burundi.



 
soeur Mamisa Katungu
Cmt/Goma
Il s’est tenu au Centre Spirituel «Marie, Reine du Carmel» des carmes déchaux de Gitega (Burundi), du lundi 21 au vendredi 25 juillet 2014, une session de formation thérésienne dans le cadre de la préparation au 5ième  Centenaire de la naissance de Sainte Thérèse de Jésus, carmélite déchaussée et docteur de l’Eglise. Parmi les 48 participants, on a noté la présence des carmélites missionnaires thérésiennes. L’une d’elles, la sœur Mamisa Katungu nous retrace les lignes maîtresses de cette rencontre de la famille carmélitaine de la région des grands Lacs (Rwanda, Burundi et l’Est de la RDC).
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Cette session a débuté comme prévu le 21 juillet par une célébration Eucharistique dite par le père Julio Almansa, carme déchaux et secrétaire général des missions, en la chapelle du monastère" FIAT" des sœurs Carmélites moniales à cent mètres du Centre spirituel « Marie, Reine du Carmel ».

Quelques minutes après cette messe votive à l’Esprit Saint, et pour nous mettre dans le parfum de la formation tant attendue par la famille carmélitaine de la région des grands lacs, le Père Frédéric, Délégué Provincial des carmes déchaux du Rwanda - Burundi a ouvert la session par le mot de bienvenue.
Le premier de la série des conférenciers était le  Père Antoine Marie Zacharie IGIRUKWAYO, ocd, Il est originaire du Burundi et est professeur à la Faculté Pontificale Teresianum de Rome. Il a centré son intervention sur les «Lieux théologiques de l’expérience spirituelle dans le livre de la Vie» avec une insistance  sur les 4 schémas ou noyaux de la vie de Sainte Thérèse : 1: L'accueil de Dieu qui consiste à se former et à apprendre sur Dieu. 2: le haut et le bas ( formation et déformation) : ici, Thérèse parle d'une croissance en dent de scie caractérisée par une mer houleuse. 3: La conversion : ici il y a une nouvelle  vision (voir avec les lunettes de Dieu). 4 : La rencontre amoureuse avec Dieu ( mariage spirituel).

La seconde journée, elle, nous a fait découvrir comment,  peu à peu, la spiritualité Thérésienne est en train de prendre racine au Burundi. Pour le faire, un autre carme déchaux Burundais, le Père Libère SARUYE, l’actuel animateur du Centre spirituel,  va axer sa conférence autour du thème : «Lire Thérèse d’Avila aujourd’hui au Burundi».  Le conférencier est parti d’un constat : Sainte Thérèse d’Avila est peu connue du peuple Burundais (Africain).  Dans les cultures Africaines où l’on s'exprime  par la danse et les chants, l'oraison mentale apparait presque impossible car le peuple est habitué aux prières vocales. A la fin de la journée, une résolution particulière a été prise :  mettre les écrits de Sainte Thérèse dans des portées musicales et les apprendre aux peuples Burundais (africains) à travers les chants et les danses pour faciliter l’assimilation.
La troisième journée était consacrée aux correspondances de Sainte Thérèse. Pour ne pas se perdre dans cette forêt des lettres écrites par Sainte Thérèse, le  Père Julio ALMANSA s’est proposé de faire l’office de guide et a choisi d’orienter sa réflexion sur l’ «Enracinement mystique et illumination des yeux ouverts sur la réalité, à la lumière de l’Epistolaire thérésien». On retiendra ici que le spirituel n'est pas incompatible avec la nature humaine. Une invitation à prier et à nous sanctifier dans notre corps, nous a été lancée car,  il n’y a  pas de corps sans âme.    
Le fondement anthropologique et biblique des écrits de Thérèse, quant à lui, a été passé en revue à la quatrième journée autour de «L’amitié de Dieu au creuset du silence éternel : une approche anthropologique de l’agir de Dieu chez Thérèse d’Avila» présenté par le Père Mathieu KACOU, carme déchaux de la communauté  Saint Joseph d’Abidjan (Côte d’Ivoire). 

Et pour boucler la boucle, à la cinquième journée, une étude du livre clé de Sainte Thérèse «  le Château Intérieur » a été donné par  le  Père Antoine Marie Zacharie. Il s’agissait pour lui de faire un «Essai de compréhension de la dynamique spirituelle au livre des Demeures». Il nous faut  noter que chaque après-midi il y avait, au programme, un travail en carrefour suivi d’un temps de la mise en commun et de synthèse provisoire.



Comme filles du Bienheureux François Palau, notre fondateur, (lui-même carme déchaux et donc fils de Sainte Thérèse), nous avons apprécié cette session à sa juste valeur. Le moins que nous pouvons dire est que cette session  nous a donné le goût de nous replonger davantage dans la lecture des écrits de Sainte Thérèse avec une possibilité d’en faire une lecture Africaine aujourd’hui. C’est cela qui nous a semblé être une nouveauté.

jeudi 6 mars 2014

LE DIOCÈSE DE GOMA A FAIT MÉMOIRE DU PÈRE CELEDONIO

Le Père Celedonio : « Don du Ciel sur la terre »

Monsieur Eddy MUGISHO IMANI

Agé de 95 ans, le Père Celedonio Allende, religieux de l'Ordre des carmes déchaux qui a travaillé 36 ans durant dans le diocèse de Goma est entré dans la Vie dans la nuit du 26 février en Espagne. Pour faire mémoire de celui qui été pour eux le "don du Ciel", les chrétiens de la Paroisse Notre Dame du Mont Carmel ainsi que ceux des paroisses voisines ont répondu présent à la messe d'action de grâce célébrée  à la mémoire de l'illustre disparu. Monsieur Eddy Mugisho Imani, fidèle de cette Paroisse et électronicien au Centre de Santé Mont Carmel, tenu par les sœurs carmélites missionnaires thérésiennes, nous en fait le point.


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Ils sont venus de quatre coins de la Ville de Goma. Ils étaient une foule immense. Eux, ce sont les fidèles chrétiens de la Paroisse Notre Dame du Mont Carmel et ceux des paroisses environnantes. Ils sont venus rendre grâce au Seigneur pour le bien qu’il leur a fait en envoyant au milieu d’eux,  le Père Celedonio, missionnaire carme déchaux, trente-six ans durant et que maintenant, il est entré dans la vie depuis la nuit du 26 février 2014, en Espagne,  pays qui l’a vu naitre en 1919. Le Père Celedonio était un « don du Ciel sur la Terre ». Un devoir de mémoire et d’action de grâce était plus que nécessaire.

Pour le faire, le Vicaire Général du Diocèse de Goma, Monseigneur Louis de Gonzague Nzabanita,  a présidé une eucharistie à 15h30 locales, le mardi 4 mars 2014, entouré, pour la concélébration, de quatre autres prêtres, dont deux pères carmes : Jean XXIII Mukendi, le curé de la paroisse Notre Dame du Mont Carmel et Joachin Kalonga, ainsi que de deux autres prêtres diocésains : les Abbés Innocent Nyirindekwe et Marc Kanamugire.

La foule immense qui a rempli l’église paroissiale était composée, outre les fidèles chrétiens de la paroisse Notre Dame du Mont Carmel et ceux d’ailleurs,  des religieuses des diverses congrégations, dont les sœurs carmélites missionnaires thérésiennes, des enseignants et élèves des écoles fondées par le Père Celedonio .


Pour la méditation de celles et ceux qui sont venus participer à l’eucharistie, l’extrait de l’évangile selon saint Matthieu au chapitre 25ième, sur la parabole des talents, a été choisi. Dès le début de son homélie, Monseigneur le Vicaire Général du Diocèse de Goma a souligné le fait qu’en toute vie, il y a un début et  une fin. Notre fin sur cette terre, a dit le célébrant,  c’est le début d’une vie éternelle. La mort n’est donc pas donc une malédiction, mais un passage obligé pour tous. 

Comme Thérèse de Lisieux,  nous sommes invités à passer notre Ciel en faisant le bien sur la Terre, de manière à faire tout pour plaire à Dieu et cela,  par la méditation et la mise en pratique de sa Parole, en la vivant soi-même et en l’enseignant aussi aux autres ; par le don de ce que nous sommes et de ce que nous avons. Le Père Celedonio, a renchérit Monseigneur Louis, a fait beaucoup pour les chrétiens du diocèse de Goma et ce, malgré son âge avancé. Il nous a donné l’exemple d’un missionnaire digne de ce nom.  Sa joie était de voir les personnes que le Seigneur avait mises sur sa route vivre dans la communion et dans la fidélité à la parole de Dieu. Pour clôturer son homélie, le célébrant a fait un vœu : que le passage du Père Celedonio dans le Masisi-Nyakariba, dans la paroisse Notre Dame du Mont Carmel et partout où il est passé en faisant le bien,  puisse continuer à donner des fruits, non seulement pour le diocèse de Goma mais aussi au monde entier.
Avant la bénédiction finale, un échantillon des personnes qui ont côtoyé le Père Celedonio a été invité à l’ambon pour le partage des témoignages édifiants sur sa vie. 


En tête de la série, papa Rigon : Lui est remonté très loin dans l’histoire, jusqu’en l’année 1966. Il se souvient qu’il conduisait le Père Celedonio à Walikale, Masisi, Nyakariba et à Goma. De lui, il retient l’image du  missionnaire carme qui, non seulement aimait l’apostolat mais aussi le travail bien fait. En second lieu, le couple de Monsieur Juvénal et de Madame  Sylvie, qui a situé son témoignage aux années 1987, à l’époque où le Père Celedonio était le préfet de l’Institut Bustani de Masisi au sein duquel travaillait Juvénal comme professeur.  Il se rappelle de la tendresse du Père Celedonio pour ses fils. Quiconque le rencontrait,  était marqué par cette appellation paternelle : « Mwan’angu » (du kiswahili qui veut dire « Mon fils »). Après le mariage de Juvénal et de Sylvie, en 1995 à Goma, l’année suivante, Madame Sylvie, appuyée par le Père Celedonio fondera l’APROFIM (action pour la promotion de la fille mère), une œuvre sociale pour accompagner les « filles-mères » désœuvrées en leur donnant la chance de s’insérer dans la société par l’apprentissage de la coupe et couture, de l’art culinaire, de la fabrication des savons et du tricotage. Aujourd’hui, cette œuvre s’est agrandie en devenant  APROMEV (action pour la promotion de la mère et enfant vulnérables). C’est ici que le couple Juvénal-Sylvie  a souligné l’enthousiasme du Père Celedonio qui, d’un cœur simple et joyeux,  venait à l’aide aux vulnérables de la société congolaise. 
Le Président du Conseil Paroissial, Monsieur Donatien a, quant à lui, relevé la triple figure du Père Celedonio : « Père des pauvres », « Missionnaire plein de générosité pour les démunis », « Religieux qui  aimait le progrès social et le développent de la communauté locale ».
Du côté des concélébrants, le témoignage de l’Abbé Marc a été retenu. Lui se souvient qu’en l’année 1992, alors qu’il était  encore séminariste-stagiaire, il a connu le Père Celedonio comme un « infatigable missionnaire », qui parcourait des kilomètres à pieds sur l’axe  Nyabiondo-Mutongo-Misao-Rwandanda-Kibuwa. Le Père Celedonio « était un véritable 4x4 des montagnes ». Pour la liturgie, le Père Celedonio tenait aux moindres détails : il ne supportait pas de célébrer dans une église paroissiale mal propre, a conclu l’abbé Kanamugire.
Parmi les confrères du Père Celedonio présents à la célébration, c’est le Père Jean XXIII qui a pris la parole comme curé de la Paroisse Notre Dame du Mont Carmel, où avait travaillé le Père Celedonio comme curé , avant de retourner définitivement en Espagne. Son témoignage était axé sur la période de son stage du diaconat en  1995, période caractérisée par une franche collaboration entre lui et  le Père Celedonio. L’actuel curé de la Paroisse Notre Dame du Mont Carmel  a saisi aussi cette occasion pour retracer brièvement la biographie de l’illustre disparu : «  Le Père Celedonio que beaucoup ont connu comme ‘vieux prêtre’ est entré chez les Carmes à partir du collège, à l’âge de 11 ans ; il avait la Dévotion à la Sainte Vierge et au Saint Joseph et aimait servir Dieu et le prochain. Comme missionnaire au Kivu, il a scolarisé beaucoup d’enfants pauvres et démunis,  preuve de sa générosité envers les brebis dont il était le pasteur trente-six ans durant.  Il était membre fondateur de certaines écoles de Goma/Katindo, parmi lesquelles l’Institut Mont Carmel ».
Après la messe un verre d’amitié a été partagé aux invités, dans l’enceinte de la communauté des Pères Carmes.

Que dire de plus ? Que l’exemple nous laissé par le Père Celedonio aide chacun pour travailler avec courage à faire fructifier les dons reçus du Seigneur, afin qu’au jour de sa venue (jour de notre mort), nous puissions entrer dans sa joie .

« Serviteur bon et fidèle, tu as été fidèle pour peu de choses,
je t’en confierai beaucoup ;
entre dans la joie de ton maître ».