Soeur Christine KABUNGA, cmt/Sénégal |
Il n’est jamais trop tard pour mieux faire,
dit-on. Ou encore : « Mieux vaut tard que jamais ». Les sœurs
carmélites missionnaires thérésiennes qui œuvrent au Sénégal ont choisi de nous
partager ce que fut la Clôture du jubilé
de bicentenaire de la naissance du Bienheureux
Francisco Palau y Quer (1811-2011) et les 150 ans de la Fondation de notre
congrégation. La sœur Christine KABUNGA se fait la porte parole des toutes les
carmélites de l’Afrique de L’Ouest et nous raconte l’événement comme si c’était
hier…
En
célébrant le jubilé de la naissance de cet homme remarquable et dévoué pour
l’Evangélisation et la prière, nous, sœurs carmélites missionnaires
thérésiennes avons regardé avec espérance les pas féconds qui nous ont
caractérisé depuis 150 de fondation de notre chère congrégation. C’est donc un
moment d’intense communion, de service inconditionnel et une action de grâce
que nous fêtons en ce jour mémorable.
Dans
la joie de l’esprit et en action de grâce pour le don de Francisco Palau, pour
son charisme de communion, d’amour et de service inconditionnel à
l’Eglise ; pour la présence active de ce charisme dans les quatre
continents par ses filles et tant de laïcs qui boivent des eaux de ce même don
de l’esprit nous avons essayé tout au long de ce Jubilé de revoir la
perspective de revitalisation de
note identité de la communion et de la mission.
En effet, ce jubilé nous permet de jeter un pont sur la généreuse
présence carmélitaine dans le monde et sur la revitalisation qui meuble notre
vie missionnaire aujourd’hui.
Deux
semaines avant la date fixée pour la clôture, nous avons animé des conférences
dans les communautés de base en leur parlant de la vie du Père Palau et notre
charisme, et une grande conférence à l’Eglise en présence des amis du carmel,
un représentant de nos pères carmes ,et tous les chrétiens , amis et
connaissances qui souhaitaient connaitre notre fondateur.
Nos Sœurs de la communauté de Thiès
sont venues deux jours avant pour la préparation et la prière ; après tant
de réunions faites pour ladite circonstance. Nous avons fait un triduum de
prière du 27 au 29 décembre à la paroisse Notre Dame de la Paix à partir de
18h-19h. Nous avons structuré cette prière en méditant sur notre charisme,
accompagné par la récitation du chapelet et l’Adoration, et à 19h, la
célébration Eucharistique.
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Samedi 31 décembre, Jour de fête et
d’action de grâce !
Le samedi 31 Décembre 2011 à 10hoo’, C’était
un jour de joie et d’Action de grâce. A 10 heures locales, début de la Célébration Eucharistique, en union avec
l’Eglise universelle, présidée par son Eminence Théodore Adrien Cardinal SARR,
Archevêque de Dakar. A ses côtés, on pouvait remarquer la présence de nos Pères
Carmes Déchaux, des Pères Missionnaires du Cœur Immaculé de Marie ( CICM), des Abbés venus du Diocèse de Thiès
ainsi que des frères de Saint Jean de
Dieu. Il n’est pas inutile d’ajouter sur la liste une grande représentation de
communautés religieuses de Dakar et Thiès, une foule immense de chrétiens de
notre paroisse et d’autres encore venus des paroisses voisines. Il faut dire
que leur présence nous a réconfortés et encouragées dans la terre de mission.
Et la parole de Dieu
de ce jour, tirée de l’Evangile
selon St Marc 16,15-20, a magnifiée en toute générosité, le don de la Bonne
nouvelle aux pauvres et la mission assignée par Jésus aux soixante-douze disciples. C’est le chemin
emprunté par Palau toute sa vie durant comme apôtre de l’amour de Dieu au milieu de ses frères
et sœurs. Palau s’est senti investi du devoir d’offrir courageusement la Parole
de son Maitre au peuple et la rédemption aux pauvres. Nous avons compris que
son engagement constitue pour nous une voie pour le salut et la sainteté. Dans
un esprit d’admiration spirituelle pour le Bienheureux Francisco Palau Y Quer,
dans son homélie, son Excellence Théodore Adrien cardinal SARR, Archevêque de
Dakar, nous a rappelé la signification du jubilé en soulignant que c’est un
temps de Métanoia, c'est-à-dire un temps de la transformation intérieure et de la
relecture de vie. Le célébrant principal n’a pas manqué de nous rappeler
la parole du Père fondateur : « Je vis et vivrai pour l’Eglise, je
vis et je mourrai pour elle ».
Monseigneur SAAR a salué notre présence
missionnaire dans son Archidiocèse et dans le Diocèse de Thiès, nous invitant à
aller plus loin dans notre attachement à la vie missionnaire tout en restant
fidèle à notre mission contemplative, nous laissant ainsi le devoir de prier
pour la paix dans le monde entier et plus particulièrement la paix dans les
cœurs et surtout dans ce pays de mission le Sénégal qui se préparait aux
élections présidentielles en février 2012. On avait le devoir de prier pour la
paix car on entendait des tensions dans
certaines régions surtout à Casamance. Monseigneur l’archevêque a insisté beaucoup sur la paix dans nos milieux
d’apostolats où il nous faut être des témoins de réconciliation, de justice et
de paix. L’archevêque de Dakar nous a invités à promouvoir la culture de la
paix et l’éducation à la paix auprès des hommes et surtout auprès de femmes, de
jeunes et adolescents. A en croire Monseigneur Théodore, il n’y a pas de vie fidèle sans la paix car
nous sommes invités à témoigner la
beauté du visage du Christ en ayant à l’esprit qu’il rend possible la vie
fraternelle et la vie d’unité même là où
les origines ethniques et raciale sont différentes. C’est donc la paix qui doit
être au centre de tout cela.
L’Equipe
sacerdotale par le biais du président du conseil paroissial nous a remercié
pour notre présence dans sa cette paroisse située au milieu des musulmans, mais
servie par les sœurs missionnaires à travers l’œuvre de l’implantation du
dispensaire qui reçoit beaucoup de malades venus de différents coins et cela,
sans discrimination de religion. C’est déjà un témoignage de foi et d’amour à
ce Christ qui nous a appelées à sa suite. Il a ensuite signalé la formation que nous donnons au
centre de promotion féminine à ces jeunes qui, au début ne savent ni lire ni
écrire mais qui, après deux ans, deviennent capables de le faire. Le Président
du conseil paroissial a donné raison à ce dicton : « éduquer une femme,
c’est éduquer toute une nation ».
La
messe a prit fin à 12h45’, et nous avons eu l’occasion de partager le repas avec l’Archevêque et tous les
invités dans la grande salle polyvalente nouvellement construite à la paroisse.
Signalons que, la clôture du jubilé a coïncidé avec l’inauguration de ladite
salle. C’était vraiment formidable et encourageant. Pour agrémenter la clôture
du jubilé, un groupe d’enfants de la communauté ecclésiale nous a animés avec
des danses culturelles sénégalaises.
Voilà ce que fut la clôture du jubilé
en Afrique de l’Ouest, précisément à Diamaguène, au Sénégal.
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Des
symboles offerts à L’Eglise pour le Jubilé
·
Le
pain et le vin : exprime notre désir d’unir notre sacrifice à celui
du christ.
·
Les
bougies : symbolisent les 4 continents dans lesquels nous
œuvrons pour exprimer notre désir d’être
toujours ambassadrices du christ et d’être pour cela sel de la terre et lumière du monde.
·
Drapeaux :
représentent l’Eglise : Vatican,
les pays d’Afrique, notre présence en France
et notre maison Mère ; (Espagne)
·
Fruits :
expriment la diversité de culture et de dons dans l’engagement décidé pour la
sainteté qui nous mène à vivre la plénitude du charisme, en expression
palautienne ; amour de Dieu et du prochain.
Le panneau : qui
a comme thème « témoins de communion, nous découvrons des
nouveaux horizons »
nous y trouvons trois étoiles symbolisant les trois vertus théologales :
Foi, Espérance et Charité, une montée du carmel attaché par une croix, la vie
des hommes est faite de roses et des épines, il n’a pas de bonheur sans croix,
une flamme qui symbolise la force de l’Esprit Saint qui nous illumine et nous
fortifie.
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