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lundi 26 août 2013

JUBILE D’ARGENT DE LA SŒUR BEATA KAYITESI

Qui me prêtera une voix de rossignol ?
                    Que je chante, que j’exalte mon Dieu…


C’est dans une atmosphère de famille que s’est déroulée la commémoration du jubilé d’argent de la Sœur Beata Kayitesi, celle-là même qui dirige la province « Sainte Thérèse de l’Enfant Jésus » des carmélites missionnaires thérésiennes, province qui a vu le jour en juin 2012 et qui est composée essentiellement des communautés d’Afrique (RDC, Rwanda, Kenya, Sénégal et Cameroun) du Madagascar et de la France.
Ce jour béni l’a trouvée à Goma, dans la communauté « Marie Mère de l’Eglise » et c’est là qu’elle célébrera son jubilé d’argent en y associant ses consœurs des autres communautés du diocèse de Goma : « Saint Kizito » du postulat, « Saint Joseph » de Matanda et Sainte « Edith Stein » de Goma, ainsi que les Pères carmes de la communauté « Saint Joseph ».

C’est à 17h30 du samedi 24 août 2013 que la messe d’action de grâce a débutée. Présidée par le Père Albert Tampwo et, à ses côtés, pour la concélébration, le Père Edmond Shabani, tous deux carmes déchaux.
Pour éclairer d’une lumière nouvelle la célébration de ce jubilé d’argent, deux lectures ont été choisies : 1Rois 8, 55-61 et l’Evangile du Magnificat (Lc 1, 39-55).

Dès l’entame de son homélie, le Père Albert a salué le caractère sobre du jubilé d’argent de la sœur Beata qui n’a pas voulu de grandes pompes pour marquer cet événement. Son plus grand souhait était de recevoir tout simplement une messe d’action de grâce comme un cadeau que la communauté de ses consœurs a bien voulu lui offrir.
25 ans, a renchérit le célébrant, ce n’est pas peu de chose. 25 ans durant, beaucoup d’eau ont coulé sous le pont et beaucoup d’événements se sont déroulés : il y a eu des moments de joie et d’épreuves, de temps de tristesse et d’incertitude. Mais au travers tous ces événements heureux et malheureux, Dieu est resté fidèle à sa servante et, c’est au nom de cette fidélité que nous sommes invités à lui rendre continuellement grâce comme le Roi Salomon.
A l’instar de la Vierge Marie, a poursuivi le Père Albert, nous nous réjouissons avec notre sœur Beata avec le chant de Magnificat en remerciant le Seigneur pour ses merveilles, son amour, sa bonté et sa fidélité.
Pour clore l’homélie, le célébrant a demandé au Seigneur d’accorder encore à la Soeur jubilaire la grâce de rester toujours et partout fidèle à la parole qu’elle a entendu. Un appel à tout quitter pour suivre le Christ a été lancé à la Sœur Beata. Le souhait du célébrant est de voir l’actuelle provinciale des carmélites missionnaires thérésiennes  recevoir de Dieu la grâce de fêter le jubilé d’or.


C’est à la fin de l’homélie que la sœur provinciale s’est avancée vers l’autel pour renouveler « pour toujours » les vœux de religion.  Peu avant la fin de la célébration, la sœur Beata a pris la parole pour répondre à la question du célébrant : « Sœur Beata, dites-nous : quel est votre secret ? ».  Nous vous livrons ici, sa réponse qui est, en même temps, un mot de remerciement :
Le secret professionnel de la Sœur Beata
 « Il y a 25 ans, encore au noviciat à Bukavu, j’aimais beaucoup le chant du Père Tsasa qui a comme refrain: ‘ Qui me prêtera, une plume de scribe, qui me prêtera une âme poète ? Qui me prêtera une voix de rossignol ? Que je chante, que j’exalte mon Dieu’
Mon secret ? Depuis longtemps, je sentais toujours un feu brûler en moi. Comme pour notre Père fondateur Francisco Palau, je sentais que j’aimais mais je ne savais  pas bien si c’était quoi ?
Je sentais que Dieu m’aimait dans ma petitesse, dans ma faiblesse. Je cherchais comment répondre à cet amour. Partout où je suis passée, j’ai aimé mes sœurs en communauté. Je n’avais jamais senti en moi de la haine envers qui que ce soit.
Cet amour, je l’ai senti non pas seulement le jour de ma profession mais depuis la famille, à travers les personnes que j’ai rencontré, les personnes qui m’ont aimé.
Je rends grâce au Seigneur non seulement pour les joies mais aussi pour les épreuves, les difficultés, les choses qui m’ont bouleversée. En tout cela, le Seigneur m’a gardé fidèle.
Chaque jour, je renouvelle mes vœux personnellement car l’être humain est fragile. C’est aussi là le secret de ma vie religieuse.
Je rends grâce pour mes parents, frères et sœurs, amis et connaissances qui m’ont aidé et soutenu  jusqu’aujourd’hui.
Pendant l’assemblée générale qui a eu lieu à Tarragone (Espagne), je me suis rappelée de tout ce que nous avons à faire comme dépenses  pour notre nouvelle fondation en Tanzanie, pour les déplacements des sœurs et bien d’autres dépenses encore. Alors, j’ai  senti que je dois renoncer non pas à la messe d’action de grâce mais à une grande fête au profit des autres besoins plus urgents. J’ai tout simplement obéi à la voix qui m’a parlé intérieurement.
Pour terminer,  je remercie le Père Albert pour cette belle cérémonie et son homélie qui m’a beaucoup touchée, merci aussi au Père Edmond dont la présence est une surprise, je n'oublie pas le Père Joachim et merci à toutes mes sœurs ici présentes ».
Comme on peut se l’imaginer, c’est sous un tonnerre d’applaudissement que la sœur Beata a quitté l’autel pour recevoir, avec l’assemblée, la bénédiction finale du célébrant.
Pour joindre l’utile à l’agréable, sans toute fois perdre le caractère sobre de ce jubilé, celles et ceux qui ont participé à la messe d’action de grâce, ses sont retrouvés au réfectoire de la communauté « Marie Mère de l’Eglise » pour partager le repas du soir, suivi de quelques saynètes présentées par les carmélites missionnaires thérésiennes et leurs postulantes. Le court moment de remise des cadeaux  a bouclé la boucle de cette commémoration du jubilé d’argent.

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