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mercredi 11 décembre 2013

LE KIVU SE SOUVIENT DE LA SŒUR LEONILA LARA

Leonila, au milieu de François Xavier et Nelson Mandela…
On le sait : la sœur Leonila Lara, à quitté ce monde pour aller vers le Père depuis le 4 Décembre 2013, au lendemain de la fête de Saint François Xavier et à la veille du décès de Nelson Mandela. L’un était Patron des Mission et l’autre artisan de la Paix. La sœur Leonila, elle, était Missionnaire  et est passée au milieu du peuple du Nord Kivu en faisant le bien 35 ans durant. C’est après un quart de siècle passé à l’Est de la RDC qu’elle retournera pour toujours en Espagne, son pays natal,  pour des soins médicaux et c’est là que le Seigneur viendra la reprendra pour la faire entrer dans sa joie.
Pour une missionnaire qui a passé 35 ans, ses traces sont encore vivantes dans les mémoires des celles et ceux qui l’ont côtoyé en travaillant avec elle, en se faisant soigner par elle ou en vivant une vie chrétienne avec elle. Pour empêcher notre mémoire de l’oublier, une messe d’action de grâce a été célébrée en sa mémoire par les chrétiens de Goma et par les personnels de santé de parmi lequel la sœur Leonila a œuvré.
Action de grâce à l’heure de la Miséricorde
C’est à 15 heures locales, heure de la Miséricorde Divine, que la célébration eucharistique a commencé sous la présidence de l’Abbé Daniel Kitsa. Six prêtres dont deux carmes déchaux ont concélébré. des personnels soignants du centre de santé de référence Notre Dame du mont Carmel, représentants des diverses structures sanitaires de Goma, paroissiens, amis et connaissances ont répondu à l’invitation.
Le Témoignage d’un fils à sa mère…
Dans son homélie, l’abbé Daniel a parlé de la mission apostolique de la sœur Leonila. Pour être plus concret, il a donné un témoignage de son expérience personnelle et vocationnelle sous l’encadrement des sœurs carmélites dont la sœur Leonila. Même s’il œuvre dans le champ du Seigneur comme prêtre diocésain, il se considère comme fils des carmes et des carmélites missionnaires thérésiennes. Faisant preuve d’une mémoire vive, l’abbé Daniel a rappelé à l’assistance le dévouement et la mission de la sœur Leonila auprès des malades, des lépreux, des femmes enceintes, des enfants mal nourris et auprès des tout indigent qu’elle rencontrait sur son chemin. Le célébrant a retracé avec détails et précision le parcours de la sœur Leonila de Masisi à Goma, en passant par Mweso et Matanda.    
Le Kivu se souvient et se souviendra encore…

Après la communion, quelques témoignages ont été entendus. Tour à tour, la sœur Mamisa, carmélite a lu la biographie détaillée de l’illustre disparue, suivie d’un mot de remerciement à l’endroit de celles et ceux qui se sont déplacés pour répondre à l’invitation en participant à la célébration eucharistique. Puis est venu successivement le tour  du Délégué du Président de L’Association Nationale des Infirmiers du Congo et du Président du comité de santé du Centre de Santé Carmel.
Au nom de tout le personnel du Centre de Santé de référence Mont Carmel, la Maman Immaculée a pris la parole pour évoquer les qualités exceptionnelles de l'illustre disparue.
Tous ont rendu un hommage mérité à la sœur Leonila. Les uns ont rappelé sa bravoure, d’autres sa fidélité et d’autres encore son sens de dévouement et l’exemple du travail bien fait.
En sa mémoire, après une heure de célébration eucharistique, un verre d’amitié a été offert aux invités par la communauté des carmélites missionnaire Thérésiennes de Goma. 

     

Le personnel soignant de Goma rend hommage à la soeur Leonila

Sœur Léonila : « Passionnée de son métier d’infirmière »
 
D’abord nous présentons nos condoléances à toute la famille  des Sœurs Carmélites Missionnaires théresiennes et à la famille biologique sur la  disparation de notre chère Sœur, mère Sœur Léonila.
Les témoignages sont si nombreux et innombrables que nous ne pouvons les citer tous :
Permettez nous des vous en faire quelques uns :
1.      Soeur Léonila était Courageuse
2.      Elle était  joviale
3.      Elle était souple et pleine de disponibilité
4.      Elle était sociale
5.      Elle était réconciliant
6.      Elle était passionnée de son métier d’infirmière
« Pour elle, la vie des malades valait que sa propre vie »
Au moment où à la maternité il y avait des dystocies ou accouchement difficile : elle prenait tous les risques de les transférer à la Charité maternelle ou  à l’Hôpital provincial le jour comme la nuit même pendant les périodes d’insécurités.
Dans  le même  cadre de son métier  d’infirmière Accoucheuse qu’elle aimait beaucoup, Lorsque nous faisions l’accouchement avec elle, et qu’il y avait souffrance fœtale, pour sauver le nouveau-né, elle faisait la réanimation même avec les mains sans gants, et quand on lui disait qu’elle va se contaminer elle répondait en souriant : « la vie de ce nouveau né vaut plus que ma vie.
Lorsqu’il arrivait qu’il y ait des différant dans les agents elle savait les réconciliait avec amour.
Nous avons beaucoup à témoigner sur la vie de notre mère Soeur Léonila
Tous les agents  du Centre de Santé de Référence Carmel disent : Paix à son Ame et que la terre de nos ancêtres lui soit douce. «  Par tes oeuvres nous ne t’oublierons jamais ».


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Sœur Leonila a servi la Nation Congolaise pendant 35 ans…
 Nous  ANIC. : Association Nationale des infirmiers du Congo représenté par le comité Urbain de Goma,
Reconnaissons que, notre consœur  infirmière  LEONILLA LARA CAMPO
Etait membre de l’association nationale des infirmiers du Congo.
Notre consœur a servi la Nation Congolaise comme infirmière. Elle était   dévouée  comme une infirmière en respectant  la Déontologie professionnelle.
 Elle a dirigée beaucoup d’accouchements, elle a encadrée les autres dans la même carrière.
Nous  présentons nos condoléances à sa famille biologique, spirituelle et professionnelle.
Aux noms du :
1.      Conseil international des infirmiers  en sigle, CII
2.      Secrétariat International des infirmiers de l’espace francophone ( SIDIIEF)
3.      Southern African Network of Nurses and Midwives (SANNAM).

                                        Que son âme, se repose en Paix.
                                      Pour le comité urbain de l’ANIC

                                           KIHUNDU  ISE, Président



mardi 10 décembre 2013

8 Décembre: VOEUX PERPETUELS

Le « OUI » définitif
des trois  Carmélites MissionnairesThérésiennes
Après un semestre de réclusion et d’approfondissement « charismatique » qui s’est déroulé dans leur communauté de Butare au Rwanda, et une dizaine des jours de retraite,  l’heure était venue pour conclure ce long temps d’exercice spirituel et de ressourcement  par l’émission des vœux perpétuels. Pour le faire, il a fallu traverser la frontière, quitter le Rwanda pour aller en RD Congo. 
La Paroisse Notre Dame du Mont Carmel de Goma était choisie comme cadre pour abriter cet événement d’Eglise. Le deuxième dimanche de l’Avent doublé de la solennité de l’Immaculée Conception de la Bienheureuse Vierge Marie s’y prêtait pour la consécration.
Elles étaient trois Soeurs carmélites missionnaires thérésiennes à émettre les vœux perpétuels :
-         Claudine BWEMA CHIZA (RDC/Bukavu)
-         Tahina Marie Gina  RAZIFINDRAVITA (Madagascar)
-         Cécile FAIDA KAMBALE (RDC/Goma)

Sous la présidence de l’Abbé Benjamin Barumi, Econome général du Diocèse de Goma, mandaté par Mgr Théophile Kaboy pour la circonstance, avec, à ses côtés treize prêtres, venus de Goma, de Bukavu et du Rwanda  pour la concélébration, cette messe a débuté à 10h40. Outre les fidèles chrétiens de cette paroisse, l’assemblée était composée des membres des familles, amis et connaissances, religieux et religieuses, tous venus pour soutenir et entourer de leurs prières, celles qui vont de consacrer au Seigneur.
L’homélie de l’abbé Benjamin était toute axée sur les lectures de la solennité de l’Immaculée conception avec une application à la consécration religieuse. Dès l’entame, le célébrant a dit a juste titre qu’en Marie, s’est accomplie la promesse de la Genèse, car Jésus est vainqueur du mal et de la mort. Parce que Mère du Sauveur, Marie devient par lui la vraie mère des vivants. Quelle que soit la valeur personnelle de chacun, à t-il poursuivit, le salut de l’homme est un don que Dieu veut lui faire depuis toujours. Et la Vierge Marie a été la première à bénéficier de cet amour gratuit. L’abbé Benjamin n’a pas manqué des paroles justes pour expliciter à l’intention de l’assemblée et tout particulièrement à celle qui vont émettre les vœux, le sens de la consécration dans la vie religieuse par les conseils évangéliques d’obéissance, de chasteté et de pauvreté. Pour finir, le célébrant a exhorté les trois futures professes, pour qu’à l’exemple de la Vierge Marie, elles accueillent en elles cette Parole qui sauve et qui soutient la fidélité dans les engagements.
C’est dans ces entrefaites  qu’est intervenue l’étape de l’interrogation aux futures professes. 

Dans leurs réponses, les trois sœurs carmélites  ont exprimé les motivations profondes qui les ont poussées à offrir  définitivement leur vie au Seigneur. Puis,  a suivi le chant des litanies des saints, moment fort pour implorer les grâces divines en faveur des celles qui allaient se consacrer définitivement au Seigneur.
C’est ici que, devant toute l’assemblée, les trois religieuses carmélites ont eu à émettre leurs vœux entre les mains de la sœur Ma José Gay Miguel, vicaire générale des carmélites missionnaires thérésiennes, après quoi elles ont  reçu les trois insignes de la profession perpétuelle que sont les constitutions qui contiennent toutes les normes des carmélites missionnaires thérésiennes ; la croix, signe d’attachement au Christ mort et ressuscité pour le salut du monde et la Bible, source intarissable à laquelle les professes puiseront la Parole de vie pour elles-mêmes et pour les autres vers qui elles seront envoyées.
Cette partie de la profession a été clôturée par le chant à la Vierge Marie, Reine et Beauté du Mont Carmel, le solennel « Flos Carmeli », chanté d’un seul chœur par toute la famille carmélitaine présente à cette célébration.

Avant la bénédiction finale, c’était le moment de prononcer les mots de remerciement. Successivement, sont passés à l’ambon : un représentant des familles biologiques des nouvelles professes, la sœur Odette Gapira (conseillère générale) ainsi que  le Père Jean Mukendi, curé de la Paroisse Notre Dame du Mont Carmel.
Comme on pouvait s’y attendre, remerciements, action de grâce, congratulations et conseils étaient au rendez-vous dans tous ces discours. Pour rendre concret leur engagement, les professes carmélites  ont choisi une parole de leur Père fondateur, le Bienheureux Francisco Palau, comme devise: « Je n’attends rien de moi-même, j’espère tout de sa grâce ». Tout leur programme de vie au sein de cette congrégation se trouve exprimé dans ces mots.

C’est à 13h30 que cette célébration a pris fin. Tout de suite après, les invités se sont dirigés vers le grand hangar paroissial  pour le partage d’un agapè fraternel. Chants et  danses ont jalonné ce temps de retrouvailles fraternelles et familiales.