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lundi 4 août 2014

Témoignage: Dieu existe, je l'ai rencontré à l'hôpital!


Cela fait deux semaines depuis que Monsieur Eugène Kongolo est arrivé au sein de notre formation médicale « Notre Dame du Carmel »  vers 22h00, amené par son voisin, dans un état critique, au premier stade du coma.
Comme il est de coutume chez nous, dans pareil cas, les personnels soignants ont tout fait. Ils se sont donnés corps et âme et, grâce à Dieu, Monsieur Eugène s’est bien tiré d’affaire. Actuellement, ses jours sont hors du danger .
Disons en passant que Monsieur Eugène, né d’une famille protestante,  est père de 4 enfants et vit en couple, il y a de cela 10 ans, avec Madame Colette Riziki qui, elle, est très engagée à la paroisse  Notre Dame D’Afrique. Il n’est pas inutile de dire à ce stade qu’ils n’ont  pas de mariage religieux .

Pendant son séjour à l’hopital, au hasard de rencontre, la femme de Monsieur Eugène fera connaissance avec Maman Josée, une chrétienne engagée. Sans tarder, les deux gardes malades s’échangent des nouvelles sur l’évolution de santé des ceux sur qui elles veillent.  

Maman Josée, voyant que son interlocutrice était très préoccupée pour la santé de son mari, lui proposera de demander  aux  responsables des communautés ecclésiales vivantes de la paroisse Mont Carmel, la communion pour son mari et pour elle-même  car,  dira t- elle, l’Eucharistie est source  de force et du réconfort pour les malades.
Dans sa douleur, maman Colette, avec les larmes aux yeux, lui répondra : « Je ne communie pas car je ne suis pas mariée religieusement et mon mari est un protestant » .  Maman Josée exhortera sa nouvelle amie à croire au miracle et à faire confiance au Seigneur. Avec Dieu rien n’est impossible, lui dira t-elle en conclusion.
C’est dans cette circonstance que le Père Albert, curé de la paroisse et aumonier de l’hopital, fera son entrée  à l’hopital pour visiter les malades. Vite, Maman Josée court  à sa rencontre et lui demande de visiter aussi papa Eugène, son époux, qui est sérieusement malade.

Ne connaissant pas l’histoire du couple, le père aumônier a répondu favorabement au désir de maman Colette. C’est après la prière que le Père Albert a eu un long entretien avec le couple, à la fin duquel Monsieur Eugène demandera  au prêtre qu’il soit baptisé dans la foi catholique. Après un temps de préparation aux sacrements, Monsieur Eugène recevra son baptême le 31 juillet 2014 et le mariage religieux interviendra 48 heures après, en la fête de la Sainte patronne de l’hôpital.

Comme  autrefois André Frossard,  journaliste, homme politique Français et parfait athée qui a rencontré brusquement la vérité chrétienne, " dans une silencieuse et douce explosion de lumière ", alors qu'il était entré dans une chapelle de Paris à la recherche d'un ami, aujourd’hui Monsieur Eugène, avec la même surprise émerveillée,  peut dire haut et fort à qui veut l’entendre : " Dieu existe, je  l'ai  rencontré."
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Article du Père Albert Tampwo, Curé de la Paroisse ND du Carmel 
et aumônier de l'hôpital 

vendredi 1 août 2014

Clôture de l'année scolaire au Complexe scolaire TERESA MIRA


L’année  scolaire 2013 2014 au complexe scolaire « Teresa Mira » tenu par les carmélites missionnaires thérésiennes de Goma, comme dans toutes les écoles de la juridiction du Nord Kivu, avait commencé le lundi 9  Septembre 2013.


Ce jour-là, la nouvelle équipe dirigeante composée de la Sœur Mamisa Katungu qui assumera  la charge de directrice principale, la Sœur Henriette Kudionyi comme directrice adjointe et la  Sœur clarisse Epepe qui se chargera de la direction de l’école maternelle, avait été présentée officiellement aux parents d’élèves. Signalons  que c’est au cours du deuxième trimestre de la même année que la sœur Gina Razafindravita est venue en renfort à cette équipe dirigeante du complexe scolaire.

Etant dans une zone post-conflits armés, il faut dire sans fausse honte et sans détours que nous avons cheminé avec beaucoup des difficultés financières et matérielles mais grâce à Dieu nous avons  clôturé l’année scolaire en beauté, comme  qui dirait « tout est bien qui finit bien », pour dire que malgré les doutes du début, tout a fini par rentrer dans l’ordre,  à la grande satisfaction de tous et de chacun.




















La cérémonie de la clôture de l’année scolaire qui est intervenue au début du mois de  juillet a été marquée par quelques activités culturelles, comme les danses traditionnelles, les récitals des poèmes et la présentation de quelques saynètes par les élèves de différentes classes. 

Une série des discours dite par la sœur directrice principale ainsi que par  le représentant des enseignants et de celui des ouvriers de l’école avait pour but de renforcer une franche collaboration entre nous.
Pour clore cette manifestation haute en couleur, la sœur Mamisa, la directrice principale, avait procédé à la proclamation solennelle de 5 premiers élèves de chaque classe, proclamation qui a été suivie des remises  des cadeaux souvenirs aux élèves qui ont excellé, question de susciter l’esprit d’émulation et de compétition parmi les élèves pour l’année prochaine.


















Pour le moment, c’est le temps des vacances, mais la Direction du complexe scolaire assure la permanence pour terminer avec les questions administratives et procéder aux inscriptions des nouveaux élèves. La rentrée scolaire 2014-2015 est prévue pour le lundi 8 septembre 2014.

Notre unique souhait que la paix qui vient d’être chèrement acquise dans cette partie du pays puisse être durable et totale afin de permettre aux élèves qui sont l’avenir de demain d’étudier dans des meilleures conditions.

Sr Mamisa Katungu, cmt/Goma.

La participation des CMTs à la session de formation thérésienne au Burundi.



 
soeur Mamisa Katungu
Cmt/Goma
Il s’est tenu au Centre Spirituel «Marie, Reine du Carmel» des carmes déchaux de Gitega (Burundi), du lundi 21 au vendredi 25 juillet 2014, une session de formation thérésienne dans le cadre de la préparation au 5ième  Centenaire de la naissance de Sainte Thérèse de Jésus, carmélite déchaussée et docteur de l’Eglise. Parmi les 48 participants, on a noté la présence des carmélites missionnaires thérésiennes. L’une d’elles, la sœur Mamisa Katungu nous retrace les lignes maîtresses de cette rencontre de la famille carmélitaine de la région des grands Lacs (Rwanda, Burundi et l’Est de la RDC).
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Cette session a débuté comme prévu le 21 juillet par une célébration Eucharistique dite par le père Julio Almansa, carme déchaux et secrétaire général des missions, en la chapelle du monastère" FIAT" des sœurs Carmélites moniales à cent mètres du Centre spirituel « Marie, Reine du Carmel ».

Quelques minutes après cette messe votive à l’Esprit Saint, et pour nous mettre dans le parfum de la formation tant attendue par la famille carmélitaine de la région des grands lacs, le Père Frédéric, Délégué Provincial des carmes déchaux du Rwanda - Burundi a ouvert la session par le mot de bienvenue.
Le premier de la série des conférenciers était le  Père Antoine Marie Zacharie IGIRUKWAYO, ocd, Il est originaire du Burundi et est professeur à la Faculté Pontificale Teresianum de Rome. Il a centré son intervention sur les «Lieux théologiques de l’expérience spirituelle dans le livre de la Vie» avec une insistance  sur les 4 schémas ou noyaux de la vie de Sainte Thérèse : 1: L'accueil de Dieu qui consiste à se former et à apprendre sur Dieu. 2: le haut et le bas ( formation et déformation) : ici, Thérèse parle d'une croissance en dent de scie caractérisée par une mer houleuse. 3: La conversion : ici il y a une nouvelle  vision (voir avec les lunettes de Dieu). 4 : La rencontre amoureuse avec Dieu ( mariage spirituel).

La seconde journée, elle, nous a fait découvrir comment,  peu à peu, la spiritualité Thérésienne est en train de prendre racine au Burundi. Pour le faire, un autre carme déchaux Burundais, le Père Libère SARUYE, l’actuel animateur du Centre spirituel,  va axer sa conférence autour du thème : «Lire Thérèse d’Avila aujourd’hui au Burundi».  Le conférencier est parti d’un constat : Sainte Thérèse d’Avila est peu connue du peuple Burundais (Africain).  Dans les cultures Africaines où l’on s'exprime  par la danse et les chants, l'oraison mentale apparait presque impossible car le peuple est habitué aux prières vocales. A la fin de la journée, une résolution particulière a été prise :  mettre les écrits de Sainte Thérèse dans des portées musicales et les apprendre aux peuples Burundais (africains) à travers les chants et les danses pour faciliter l’assimilation.
La troisième journée était consacrée aux correspondances de Sainte Thérèse. Pour ne pas se perdre dans cette forêt des lettres écrites par Sainte Thérèse, le  Père Julio ALMANSA s’est proposé de faire l’office de guide et a choisi d’orienter sa réflexion sur l’ «Enracinement mystique et illumination des yeux ouverts sur la réalité, à la lumière de l’Epistolaire thérésien». On retiendra ici que le spirituel n'est pas incompatible avec la nature humaine. Une invitation à prier et à nous sanctifier dans notre corps, nous a été lancée car,  il n’y a  pas de corps sans âme.    
Le fondement anthropologique et biblique des écrits de Thérèse, quant à lui, a été passé en revue à la quatrième journée autour de «L’amitié de Dieu au creuset du silence éternel : une approche anthropologique de l’agir de Dieu chez Thérèse d’Avila» présenté par le Père Mathieu KACOU, carme déchaux de la communauté  Saint Joseph d’Abidjan (Côte d’Ivoire). 

Et pour boucler la boucle, à la cinquième journée, une étude du livre clé de Sainte Thérèse «  le Château Intérieur » a été donné par  le  Père Antoine Marie Zacharie. Il s’agissait pour lui de faire un «Essai de compréhension de la dynamique spirituelle au livre des Demeures». Il nous faut  noter que chaque après-midi il y avait, au programme, un travail en carrefour suivi d’un temps de la mise en commun et de synthèse provisoire.



Comme filles du Bienheureux François Palau, notre fondateur, (lui-même carme déchaux et donc fils de Sainte Thérèse), nous avons apprécié cette session à sa juste valeur. Le moins que nous pouvons dire est que cette session  nous a donné le goût de nous replonger davantage dans la lecture des écrits de Sainte Thérèse avec une possibilité d’en faire une lecture Africaine aujourd’hui. C’est cela qui nous a semblé être une nouveauté.