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mercredi 11 décembre 2013

LE KIVU SE SOUVIENT DE LA SŒUR LEONILA LARA

Leonila, au milieu de François Xavier et Nelson Mandela…
On le sait : la sœur Leonila Lara, à quitté ce monde pour aller vers le Père depuis le 4 Décembre 2013, au lendemain de la fête de Saint François Xavier et à la veille du décès de Nelson Mandela. L’un était Patron des Mission et l’autre artisan de la Paix. La sœur Leonila, elle, était Missionnaire  et est passée au milieu du peuple du Nord Kivu en faisant le bien 35 ans durant. C’est après un quart de siècle passé à l’Est de la RDC qu’elle retournera pour toujours en Espagne, son pays natal,  pour des soins médicaux et c’est là que le Seigneur viendra la reprendra pour la faire entrer dans sa joie.
Pour une missionnaire qui a passé 35 ans, ses traces sont encore vivantes dans les mémoires des celles et ceux qui l’ont côtoyé en travaillant avec elle, en se faisant soigner par elle ou en vivant une vie chrétienne avec elle. Pour empêcher notre mémoire de l’oublier, une messe d’action de grâce a été célébrée en sa mémoire par les chrétiens de Goma et par les personnels de santé de parmi lequel la sœur Leonila a œuvré.
Action de grâce à l’heure de la Miséricorde
C’est à 15 heures locales, heure de la Miséricorde Divine, que la célébration eucharistique a commencé sous la présidence de l’Abbé Daniel Kitsa. Six prêtres dont deux carmes déchaux ont concélébré. des personnels soignants du centre de santé de référence Notre Dame du mont Carmel, représentants des diverses structures sanitaires de Goma, paroissiens, amis et connaissances ont répondu à l’invitation.
Le Témoignage d’un fils à sa mère…
Dans son homélie, l’abbé Daniel a parlé de la mission apostolique de la sœur Leonila. Pour être plus concret, il a donné un témoignage de son expérience personnelle et vocationnelle sous l’encadrement des sœurs carmélites dont la sœur Leonila. Même s’il œuvre dans le champ du Seigneur comme prêtre diocésain, il se considère comme fils des carmes et des carmélites missionnaires thérésiennes. Faisant preuve d’une mémoire vive, l’abbé Daniel a rappelé à l’assistance le dévouement et la mission de la sœur Leonila auprès des malades, des lépreux, des femmes enceintes, des enfants mal nourris et auprès des tout indigent qu’elle rencontrait sur son chemin. Le célébrant a retracé avec détails et précision le parcours de la sœur Leonila de Masisi à Goma, en passant par Mweso et Matanda.    
Le Kivu se souvient et se souviendra encore…

Après la communion, quelques témoignages ont été entendus. Tour à tour, la sœur Mamisa, carmélite a lu la biographie détaillée de l’illustre disparue, suivie d’un mot de remerciement à l’endroit de celles et ceux qui se sont déplacés pour répondre à l’invitation en participant à la célébration eucharistique. Puis est venu successivement le tour  du Délégué du Président de L’Association Nationale des Infirmiers du Congo et du Président du comité de santé du Centre de Santé Carmel.
Au nom de tout le personnel du Centre de Santé de référence Mont Carmel, la Maman Immaculée a pris la parole pour évoquer les qualités exceptionnelles de l'illustre disparue.
Tous ont rendu un hommage mérité à la sœur Leonila. Les uns ont rappelé sa bravoure, d’autres sa fidélité et d’autres encore son sens de dévouement et l’exemple du travail bien fait.
En sa mémoire, après une heure de célébration eucharistique, un verre d’amitié a été offert aux invités par la communauté des carmélites missionnaire Thérésiennes de Goma. 

     

Le personnel soignant de Goma rend hommage à la soeur Leonila

Sœur Léonila : « Passionnée de son métier d’infirmière »
 
D’abord nous présentons nos condoléances à toute la famille  des Sœurs Carmélites Missionnaires théresiennes et à la famille biologique sur la  disparation de notre chère Sœur, mère Sœur Léonila.
Les témoignages sont si nombreux et innombrables que nous ne pouvons les citer tous :
Permettez nous des vous en faire quelques uns :
1.      Soeur Léonila était Courageuse
2.      Elle était  joviale
3.      Elle était souple et pleine de disponibilité
4.      Elle était sociale
5.      Elle était réconciliant
6.      Elle était passionnée de son métier d’infirmière
« Pour elle, la vie des malades valait que sa propre vie »
Au moment où à la maternité il y avait des dystocies ou accouchement difficile : elle prenait tous les risques de les transférer à la Charité maternelle ou  à l’Hôpital provincial le jour comme la nuit même pendant les périodes d’insécurités.
Dans  le même  cadre de son métier  d’infirmière Accoucheuse qu’elle aimait beaucoup, Lorsque nous faisions l’accouchement avec elle, et qu’il y avait souffrance fœtale, pour sauver le nouveau-né, elle faisait la réanimation même avec les mains sans gants, et quand on lui disait qu’elle va se contaminer elle répondait en souriant : « la vie de ce nouveau né vaut plus que ma vie.
Lorsqu’il arrivait qu’il y ait des différant dans les agents elle savait les réconciliait avec amour.
Nous avons beaucoup à témoigner sur la vie de notre mère Soeur Léonila
Tous les agents  du Centre de Santé de Référence Carmel disent : Paix à son Ame et que la terre de nos ancêtres lui soit douce. «  Par tes oeuvres nous ne t’oublierons jamais ».


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Sœur Leonila a servi la Nation Congolaise pendant 35 ans…
 Nous  ANIC. : Association Nationale des infirmiers du Congo représenté par le comité Urbain de Goma,
Reconnaissons que, notre consœur  infirmière  LEONILLA LARA CAMPO
Etait membre de l’association nationale des infirmiers du Congo.
Notre consœur a servi la Nation Congolaise comme infirmière. Elle était   dévouée  comme une infirmière en respectant  la Déontologie professionnelle.
 Elle a dirigée beaucoup d’accouchements, elle a encadrée les autres dans la même carrière.
Nous  présentons nos condoléances à sa famille biologique, spirituelle et professionnelle.
Aux noms du :
1.      Conseil international des infirmiers  en sigle, CII
2.      Secrétariat International des infirmiers de l’espace francophone ( SIDIIEF)
3.      Southern African Network of Nurses and Midwives (SANNAM).

                                        Que son âme, se repose en Paix.
                                      Pour le comité urbain de l’ANIC

                                           KIHUNDU  ISE, Président



mardi 10 décembre 2013

8 Décembre: VOEUX PERPETUELS

Le « OUI » définitif
des trois  Carmélites MissionnairesThérésiennes
Après un semestre de réclusion et d’approfondissement « charismatique » qui s’est déroulé dans leur communauté de Butare au Rwanda, et une dizaine des jours de retraite,  l’heure était venue pour conclure ce long temps d’exercice spirituel et de ressourcement  par l’émission des vœux perpétuels. Pour le faire, il a fallu traverser la frontière, quitter le Rwanda pour aller en RD Congo. 
La Paroisse Notre Dame du Mont Carmel de Goma était choisie comme cadre pour abriter cet événement d’Eglise. Le deuxième dimanche de l’Avent doublé de la solennité de l’Immaculée Conception de la Bienheureuse Vierge Marie s’y prêtait pour la consécration.
Elles étaient trois Soeurs carmélites missionnaires thérésiennes à émettre les vœux perpétuels :
-         Claudine BWEMA CHIZA (RDC/Bukavu)
-         Tahina Marie Gina  RAZIFINDRAVITA (Madagascar)
-         Cécile FAIDA KAMBALE (RDC/Goma)

Sous la présidence de l’Abbé Benjamin Barumi, Econome général du Diocèse de Goma, mandaté par Mgr Théophile Kaboy pour la circonstance, avec, à ses côtés treize prêtres, venus de Goma, de Bukavu et du Rwanda  pour la concélébration, cette messe a débuté à 10h40. Outre les fidèles chrétiens de cette paroisse, l’assemblée était composée des membres des familles, amis et connaissances, religieux et religieuses, tous venus pour soutenir et entourer de leurs prières, celles qui vont de consacrer au Seigneur.
L’homélie de l’abbé Benjamin était toute axée sur les lectures de la solennité de l’Immaculée conception avec une application à la consécration religieuse. Dès l’entame, le célébrant a dit a juste titre qu’en Marie, s’est accomplie la promesse de la Genèse, car Jésus est vainqueur du mal et de la mort. Parce que Mère du Sauveur, Marie devient par lui la vraie mère des vivants. Quelle que soit la valeur personnelle de chacun, à t-il poursuivit, le salut de l’homme est un don que Dieu veut lui faire depuis toujours. Et la Vierge Marie a été la première à bénéficier de cet amour gratuit. L’abbé Benjamin n’a pas manqué des paroles justes pour expliciter à l’intention de l’assemblée et tout particulièrement à celle qui vont émettre les vœux, le sens de la consécration dans la vie religieuse par les conseils évangéliques d’obéissance, de chasteté et de pauvreté. Pour finir, le célébrant a exhorté les trois futures professes, pour qu’à l’exemple de la Vierge Marie, elles accueillent en elles cette Parole qui sauve et qui soutient la fidélité dans les engagements.
C’est dans ces entrefaites  qu’est intervenue l’étape de l’interrogation aux futures professes. 

Dans leurs réponses, les trois sœurs carmélites  ont exprimé les motivations profondes qui les ont poussées à offrir  définitivement leur vie au Seigneur. Puis,  a suivi le chant des litanies des saints, moment fort pour implorer les grâces divines en faveur des celles qui allaient se consacrer définitivement au Seigneur.
C’est ici que, devant toute l’assemblée, les trois religieuses carmélites ont eu à émettre leurs vœux entre les mains de la sœur Ma José Gay Miguel, vicaire générale des carmélites missionnaires thérésiennes, après quoi elles ont  reçu les trois insignes de la profession perpétuelle que sont les constitutions qui contiennent toutes les normes des carmélites missionnaires thérésiennes ; la croix, signe d’attachement au Christ mort et ressuscité pour le salut du monde et la Bible, source intarissable à laquelle les professes puiseront la Parole de vie pour elles-mêmes et pour les autres vers qui elles seront envoyées.
Cette partie de la profession a été clôturée par le chant à la Vierge Marie, Reine et Beauté du Mont Carmel, le solennel « Flos Carmeli », chanté d’un seul chœur par toute la famille carmélitaine présente à cette célébration.

Avant la bénédiction finale, c’était le moment de prononcer les mots de remerciement. Successivement, sont passés à l’ambon : un représentant des familles biologiques des nouvelles professes, la sœur Odette Gapira (conseillère générale) ainsi que  le Père Jean Mukendi, curé de la Paroisse Notre Dame du Mont Carmel.
Comme on pouvait s’y attendre, remerciements, action de grâce, congratulations et conseils étaient au rendez-vous dans tous ces discours. Pour rendre concret leur engagement, les professes carmélites  ont choisi une parole de leur Père fondateur, le Bienheureux Francisco Palau, comme devise: « Je n’attends rien de moi-même, j’espère tout de sa grâce ». Tout leur programme de vie au sein de cette congrégation se trouve exprimé dans ces mots.

C’est à 13h30 que cette célébration a pris fin. Tout de suite après, les invités se sont dirigés vers le grand hangar paroissial  pour le partage d’un agapè fraternel. Chants et  danses ont jalonné ce temps de retrouvailles fraternelles et familiales. 




dimanche 24 novembre 2013

GOMA: CLÔTURE DE L’ANNEE DE LA FOI, ORDINATIONS PRESBYTERALES, RESTAURATION DE LA PAIX ET MISERICORDE DIVINE

Comme par tout l’Univers où l’Eglise Catholique Romaine est répandue, ce dimanche 24 novembre 2014, c’était la célébration de la Fête du Christ, Roi de L’univers et la clôture de l’année de la Foi. Dans le Diocèse de Goma, cet événement d’Eglise était vécu avec un ton particulier marqué par les ordinations presbytérales de cinq nouveaux prêtres. Notons aussi que cette célébration était l’occasion de rendre grâce au Seigneur pour les pas enregistrés dans la restauration de la Paix, mais aussi une occasion propice de demander encore la Miséricorde Divine sur cette partie de la République Démocratique du Congo, victime de plusieurs guerres à répétition. Les carmélites missionnaires thérésiennes, en dignes filles du Bienheureux Palau et de L’Eglise ont pris part à cette grande célébration. Elles mettent à la disposition de ses lecteurs les textes essentiels qui ont jalonné ces grands moments vécu par l’Eglise particulière de Goma. Question de permettre à celles et ceux qui n’ont pas pu s’y rendre, pour une raisons ou pour une autre, de revivre ce riche événement.

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C’est en cette solennité du Christ Roi que nous clôturons l’année de la Foi inaugurée par la Pape émérite Benoit XV le 11 Octobre 2012 à l’occasion du 50e anniversaire de l’ouverture du concile Vatican II.
Ce n’est pas la 1ère fois que l’Eglise universelle célèbre une ANNEE DE LA FOI; aussi le Pape Paul VI en avait dédiée une semblable en 1967 pour faire mémoire des Apôtres Pierre et Paul à l’occasion du dix-neuvième centenaire de leur martyre. 
La célébration d’une année de la foi est toujours un moment solennel dans l’Eglise: Les chrétiens du monde entier à sont invités à une conversion authentique et renouvelée au Seigneur, unique Sauveur du monde et à avancer sur ce chemin tout au long de leur vie. 
Au cours de cette année de la Foi, nous avons eu à réfléchir et à prier intensément le Credo : «NAMSADIKI MUNGU MMOJA».
Nous avons aussi multiplié des actes de piété: adoration, litanies, chapelets, jeûnes, aumônes, pèlerinage, assistances à l’Eucharistie, prière individuelle etc…    
Tout cela dans une période particulièrement douloureuse de la guerre. Notre Diocèse a été le théâtre de pires affrontements. On y a semé la mort et la désolation sous toutes les formes.
Vous vous souviendrez de la Neuvaine au PRINCE DE LA PAIX du 16 au 24/12/2012 pour laquelle j’avais invité tous les fidèles de notre diocèse de Goma à s’en approprier en vous disant : ‘’D’un cœur unanime entrons dans cette neuvaine, vibrons, implorons, soufflions, faisons crier les pierres de Goma’’ tel que Jésus le suggère (Lc 19/40) pour qu’enfin le Prince de la Paix s’installe durablement et définitivement chez nous.   
Cette neuvaine a été également récitée par plusieurs communautés de vie contemplative du monde entier.
En ces moments-là toute une constellation de milices privées et différents groupes armés écumaient toute notre région, nous avons chaque fois crié au Dieu-Père Tout Puisant qui, de là-haut voyait tout et qui n’avait jamais hésité à répondre à notre appel.

o   Nous l’avions chaque fois supplié de toucher les cœurs de tous ceux qui semaient la mort et la désolation.
o   Nous l’avions chaque fois supplié d’illuminer nos gouvernants afin qu’ils s’investissent entièrement pour le maintien de l’unité du peuple congolais et de l’intégrité de son territoire
o   Nous l’avions chaque fois supplié de fortifier et protéger les petites gens meurtries et accablées par la souffrance dans les camps et partout ailleurs
o   Nous l’avions chaque fois supplié de consolider la paix dans nos cœurs et entre  nous
o   Nous l’avions chaque fois supplié d’avoir un regard de tendresse envers les petites créatures auxquels on avait ‘’volé l’enfance’’ pour leur apprendre à tuer.
o   Nous l’avions chaque fois supplié de venir particulièrement au secours de toutes nos mamans honteusement humiliées de leurs corps.



Oui, l’année de la Foi a été marquée par toutes sortes de tourments et d’atrocités, mais cette même Foi nous est apparue comme une force de consolation dans la souffrance et même si elle n’a pas pu dissiper toutes les ténèbres, elle est toujours apparue comme la lampe qui guidait nos pas pendant la nuit.   
Dans ce contexte, nous tenons pour grand appui l’enseignement du Pape François qui conclut sa lettre encyclique ‘’Lumen Fidei’’ en disant : ‘’Ne nous faisons pas voler l’espérance.’’
Au même moment où nous clôturons cette année de la foi, à l’horizon se dégage comme un crépuscule qui annonce la paix.
En effet notre armée appuyée par la force internationale est occupée à dissoudre progressivement et à mettre en déroute les forces négatives qui pendant longtemps se sont plu à ravager la région.
Nous ne pouvons que saluer et féliciter l’autorité suprême de la RDC, le chef de l’Etat Monsieur Joseph KABILA KABANGE  et rendre hommage à la bravoure de notre armée appuyée par la brigade spéciale d’intervention.
Est à saluer également le soutien et l’encouragement de toute la Nation congolaise aux FARDC qui se sont senties fort appuyées dans la mise en déroute des fauteurs de troubles.
Nous ne pouvons que rendre grâce à Dieu pour cette aurore de pacification tant souhaitée.



CHRIST, ROI DE L'UNIVERS: HOMÉLIE DU PASTEUR DU DIOCÈSE DE GOMA


Chers frères et sœurs en Christ,
Bien aimés de Dieu,

Aujourd’hui c’est toute la famille chrétienne qui célèbre  JÉSUS CHRIST en qualité de Roi de l’univers.
Comme il est proclamé dans la préface de ce jour, il s’agit d’un règne de vérité et  de vie, un règne de sainteté et de grâce, un règne de justice, d’amour et de paix.
La fête du Christ-Roi fut instituée par le Pape Pie XI en 1925 en réponse aux politiques athées et totalitaires qui niaient les droits de Dieu et de l’Eglise.

·        Nous célébrons aujourd’hui la Royauté du Christ, le Fils unique du Père. Nous célébrons une souveraineté qui s’étend à l’univers tout entier, une souveraineté qui un jour s’imposera clairement et définitivement à toutes les créatures lors du retour glorieux du Seigneur. 
·        Pour célébrer cette royauté, la liturgie n’a pas choisi un texte triomphal tel que le récit de la multiplication des pains quand la foule sidérée et impressionnée par le geste de Jésus cherche à le couronner, ni l’apothéose de l’entrée de Jésus dans Jérusalem en liesse sous les chants et les acclamations de la foule.
La liturgie a choisie plutôt un épisode du récit de la passion en montrant bien la place centrale que la croix de Jésus occupe dans l’histoire du salut.
L’affirmation de la royauté du Christ se fait au moment de la crucifixion.
Le Christ en croix est le roi véritable, il ne s’agit pas d’un monarque puissant d’ici-bas mais un Seigneur humilié et réduit à l’impuissance pour  avoir aimé les siens jusqu’à l’extrême limité de l’amour.
·        Celui qui est proclamé Roi est un homme qui a été flagellé, insulté, couronné d’épines, cloué sur une croix et qui, dans quelques instants va rendre l’âme.

·        La souveraineté de Jésus est fondée sur le don de soi aux autres. Elle s’exerce quand on est en communion avec lui par la souffrance et l’obscurité de la mort acceptée dans la FOI. Notre péché a provoqué le don d’amour de Jésus qui est allé jusqu’aux limites de la déchéance humaine. Il faut seulement continuer à l’implorer pour que, selon du brigand, il se souvienne de nous.

NOUVELLE MOISSON DE PRÊTRES AU DIOCÈSE DE GOMA


C’est donc dans ce climat de joie de plus en plus retrouvée que le Seigneur nous donne aussi de récolter cinq nouveaux prêtres dans son champ, un signe palpable non seulement de sa magnanimité mais aussi de sa toute-puissance qu’aucune machination humaine ne peut défier.

Je m’adresse maintenant à vous, chers jeunes diacres:   

-          Augustin AMINI
-          Emmanuel BAHATI
-          Jean Paul KAKULE
-          Emmanuel MIALI
-          Jean de la Croix NSHIYAGAHIGO















·        Au terme d’un long cheminement marqué par la prière, une réflexion sérieuse, des études, des conseils-recommandations et plusieurs autres activités, vous étés admis au sacerdoce dans l’ordre des prêtres pour servir le Christ, Docteur, Prêtre et Pasteur.

·        Vous serez configurés à LUI, prêtre souverain et éternel.
Vous serez associés au sacerdoce des évêques pour annoncer l’Evangile, pour être les pasteurs du peuple de Dieu et pour célébrer le culte divin et nourrir les fidèles par  les Sacrements.

·        En théologie du sacerdoce, vous avez appris, que par l’ordre de la prêtrise vous aurez à remplir la charge sacrée de proclamer l’Evangile du Christ notre Maître.

-          Communiquez à tous la PAROLE de Dieu,
-          Croyez ce que vous aurez à lire,
-          Enseignez ce à quoi vous croirez,
-          Conformez-vous à ce que vous enseignerez.

Vous aurez à remplir, toujours dans le Christ la charge de la sanctification de vous-mêmes et de vos frères.
Par vos mains, le Christ sera offert sur l’autel dans la célébration des mystères.

En célébrant le mystère de la mort et de la résurrection du Seigneur, efforce-vous de faire mourir en vous tout penchant au mal et d’avancer  sur le chemin de la vie nouvelle.
Quand vous aurez à administrer les différents sacrements de l’Eglise, faites-le dans la foi et avec une joie inaltérable, évitez surtout de l’exécuter comme des fonctionnaires.
Ne cherchez surtout pas vos intérêts personnels mais ceux de Jésus-Christ.

Unis à l’évêque et sous son autorité, appliquez-vous à rassembler les fidèles dans l’unité d’une seule famille.
Gardez-vous toujours en présence du Bon Pasteur qui n’est pas venu pour être servi mais pour servir, pour chercher et sauver ce qui était perdu.
















Chers frères et sœurs bien aimés de Dieu,

 En plus de cette belle moisson des 5 jeunes qui seront ordonnés prêtres tout à l’heure, le diocèse de Goma se réjouit de la fondation des 2 nouveaux postes à savoir :

o   La paroisse de Kiniezire dédiée à St. Michel.
o   La paroisse de l’Emmanuel au quartier SHEBAA (ville de Goma) qui sera confiée aux Pères Assomptionnistes.

Notre diocèse a également eu la joie d’accueillir récemment une nouvelle famille de religieuse :
Les Sœurs Salvatoriennes venues de Lubumbashi pour appuyer les Pères Salésiens de Ngangi.
Qu’elles soient les bienvenues et que leur apostolat auprès de la jeunesse soit une vivante expression de l’amour de Jésus pour les petits. Ce sont là des cadeaux qui nous viennent du Seigneur et pour lesquels nous ne pouvons qu’acclamer ASIFIWE MILELE.



L'EVEQUE DE GOMA IMPLORE LA MISÉRICORDE DIVINE SUR LE KIVU...


Pour terminer, relevons  quelques traits du drame qui vient de s’abattre sur notre région en implorant la miséricorde divine.


-          Seigneur,
Nous avons encore sur les mains le sang des affrontements qui ont défiguré notre région et nous n’avons pas encore pu nous serrer fraternellement la main.
Prends pitié de nous et consolide la paix.

-          Seigneur,
Nous sommes encore chargés d’instruments meurtriers au cœur de nos cœurs, accorde-nous d’effacer une fois pour toutes les affres qui ont fauché plusieurs vies innocentes.

Depuis Beni jusqu’à Minova en passant par Mbau, Kiwanja, Rutshuru, Jomba, Rugari, Cyanzu, Mutaho, Kibati, Kibumba, Masisi, Kitshanga, Ufanando, Pinga, Walikale, et partout ailleurs où l’odeur de la mort a circulé…
Prends pitié de nous et consolide la paix.

-          Seigneur,
Ici et là, la présence des armes de toutes sortes mettent encore la vie en danger.
Ces armes nous viennent d’ailleurs… nous les achetons tout bonnement au lieu de mettre l’argent au service de la vie.  Prends pitié de nous et consolide la paix.

-          Seigneur,
Nous avons laissé renaitre en nous les idées qui nous dressent les uns contre les autres :
Le fanatisme, la recherche effrénée du pouvoir et de l’argent, la corruption, la haine rampante qui ne dit pas toujours son nom, l’exclusion, l’indifférence aux souffrances et aux besoins des autres…
Prends pitié de nous et consolide la paix.


-          Seigneur,
Il y a tant de tombes et des fosses communes encore toutes fraiches, des familles brisées par les conflits, des femmes humiliées dans leurs corps, des enfants auxquels on a appris à tuer, des déplacés, des prisonniers accablés par la solitude, des personnes qui cherchent désespérément les leurs…
Entre nos mains malhabiles, tu  nous as remis ce paradis du Nord-Kivu pour y dessiner les traits de ton visage, mais nous y avons semé la mort.
Prends pitié de nous et consolide la paix.

-          Seigneur,
Et pourtant, Tu le sais, jette ton regard sur nos efforts, encore insuffisants certes, mais sincères pour l’avènement d’une paix durable… en effet, en plus de notre armée, il y a encore beaucoup d’hommes et de femmes qui travaillent, avec courage, désintéressement et qui prient intensément pour qu’advienne la paix.
Prends pitié de nous et consolide la paix.

-          Seigneur,
Il y a des fidèles qui s’efforcent de vivre ton Evangile par des sacrifices, des adorations, des jeûnes, des aumônes, et qui implorent constamment ta clémence.
Prends pitié de nous et consolide la paix.
     
-          Seigneur,
En ce dimanche du Christ Roi, où nous clôturons l’année de la Foi, donne-nous l’audace de cette même foi et la joie à vivre en véritables frères.
Toi qui enlèves  le pèche du monde, donne-nous la Paix. 

Amen.

                                                                       Fait à Goma, le 24 novembre 2013.
                                                             X Mgr Théophile KABOY

                                                         Evêque de Goma