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NOTRE FONDATEUR


Francisco (François) Palau y Quer naît le 29 décembre 1811 à Aytona dans la province de Lérida (région de la Catalogne) en Espagne. Il est baptisé le jour même. Ses parents, pieux et de condition modeste, sont profondément croyant. François est le septième d’une famille de onze enfants. A la fin de ses études primaires, comme il est très doué, on conseille à ses parents de lui faire continuer ses études. A 17 ans, il sent l’appel de Dieu et il entre au séminaire de Lérida. Puis, à 22 ans, avant la fin de ses études de théologie, il s’oriente vers la vie religieuse et entre au noviciat des Carmes déchaux à Barcelone. Son nom de religion est Frère François de Jésus Marie Joseph. Il poursuit ses études en restant à l’intérieur du couvent à cause des troubles politiques qui agitent les provinces catalanes. Il reçoit l’ordination diaconale ‘intra muros’ en 1834. Le 25 juillet 1835 une foule de révolutionnaires attaque et incendie le couvent, et les frères sont dispersés. Finie la vie en communauté ! Désormais il mènera la vie de Carme hors clôture. Néanmoins, frère François peut être ordonné prêtre le 2 avril 1836. Dans son ouvrage ‘Mes rapports avec l’Église’, il écrira : « Le jour où j’ai été ordonné prêtre, j’ai été consacré par l’ordination à ton service, Église, et depuis ce jour je ne m’appartiens plus, je suis à toi ainsi que toutes mes actions, tout ce que je suis et tout ce que j’ai. » Après un bref moment d’apostolat en cette période troublée, comme prédicateur de missions paroissiales, le Père François préfère partir en exil, et de 1840 à 1851, il réside en France dans le diocèse de Perpignan, puis à Montauban, notamment près du sanctuaire de Notre-Dame de Livron. Il mène une vie de solitaire et assure en même temps la direction spirituelle de quelques personnes attirées par son renom de sainteté, notamment des espagnols en exil eux aussi ; et en particulier, Juana Gracias qui deviendra sa principale collaboratrice dans la fondation de ses instituts carmélitains.

De retour en Espagne, en 1851, le Père François est incardiné dans le diocèse de Barcelone. Étudiant de près la situation, il est effaré de constater l’indigence spirituelle et matérielle du peuple chrétien. Il crée alors l’ ‘école de la vertu’ ; c’est une catéchèse pour adultes, donnée chaque dimanche dans sa paroisse et qui s’étale sur une année, embrassant tout le mystère chrétien et la vie morale. Cela fera la matière d’un ouvrage consigné ensuite par écrit. Mais en 1854, on accuse l’école de s’être impliquée comme élément perturbateur dans les grèves ouvrières qui secouent Barcelone. De nouveau le Père François est contraint à l’exil, cette fois-ci dans les Baléares, à l’île d’Ibiza où il restera jusqu’en 1860. Il y mène une vie d’ermite et là, nous dit Jean Paul II, « dans la solitude d’Ibiza, il se consacre dans une vie de contemplation à étudier ce mystère de communion qu’est le Corps mystique du Christ, pour en arriver à la conclusion que, dans l’amour de l’Église, se réalise le grand précepte du christianisme : l’amour de Dieu et du prochain. … Poussé par cet amour, François s’écrie : “Ma mission se réduit à annoncer aux peuples que toi, Église, tu es infiniment belle et aimable, et à leur prêcher que tu les aimes”. » L’ardent missionnaire reçoit à deux reprises de Rome le titre de ‘missionnaire apostolique’. Il prêche, fait des missions populaires, de la catéchèse et encourage aussi la dévotion envers Marie qu’il présente comme “le type et le modèle parfait de l’Église sainte”. Comprenant l’importance de la presse, il écrit des articles et fonde un journal, ‘El ermitano’. Mais l’œuvre de prédilection du Père François est la fondation de ses instituts. En 1860, il fonde la Congrégation des Frères de la charité, tertiaires de l’ordre du Carmel, à Mallorca, et qui durera jusqu’à la guerre civile de 1936-39. En 1861, il fonde la Congrégation des Carmélites tertiaires de l’ordre du Carmel à Ciudadela qui se subdivise ensuite en deux Instituts toujours florissants aujourd’hui, les Carmélites missionnaires et les Carmélites missionnaires thérésiennes. Celles-ci réalisent pleinement la consigne donnée par le fondateur à sa collaboratrice Juana Gracias : « Harmonie et union entre contemplation et mission. Amour et service de l’Église. »

Il est un domaine où le P. François eut beaucoup à souffrir. Il est considéré comme exorciste en raison de son activité, jugée par certains comme hasardeuse, en faveur des malades, des marginaux et de soi-disant possédés qui arrivaient de partout à sa résidence. Il croit ferme à l'influence maléfique du démon. Il développe ses positions dans son journal El Ermitano et entreprend deux voyages à Rome, notamment à l’époque du Concile Vatican I, pour présenter au Saint-Père et aux Pères du Concile ses positions sur l’exorcisme.


Au début de l'année 1872, il se retrouve à Calasanz où il se dévoue auprès des malades atteints par une épidémie de typhus. Encore en pleine activité, il est terrassé par une congestion pulmonaire grave qui l'emporte le 20 mars, à Tarragone.

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