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vendredi 30 mars 2012

IMPRESSIONS DE LA SESSION SUR LE CHARISME ET RESTAURATION

Propos recueillis par
Sœur Marie-Delphine, cmt/Goma

La session qui vient de se terminer et qui avait comme thème « Charisme et restauration », animée par la sœur Marie-Marcelle, du 20 au 24 mars dernier, n’a pas laissé les sœurs participantes indifférentes. Cette session, il faut le dire, a marqué plus d’une et a laissé des traces ineffaçables  sur les cœurs des celles qui y ont pris part, en tout point de vue. Pour preuve, beaucoup d’entre elles ont accepté de livrer leurs impressions sur cette session enrichissante.
Dans les lignes qui suivent, quatre d’entre elles veulent en toute simplicité extérioriser l’empreinte laissée par cette session sur elles. Sans hésiter, elles se sont prêtées à cet exercice. Nous vous livrons leurs impressions telles qu’elles les ont  écrites.

« La visitation : la clef pour défaire les murs de l’inconnu et construire un pont »
Sœur Bernadette BYUMA, cmt
Communauté de Goma
Au cours de la session sur le charisme animée par la sœur Marie Marcelle de la congrégation Notre Dame de Montréal, un point très important a pu retenir mon attention au long de ces assises : « Le charisme, une boussole dans ma vie ». Ce dernier a pris une telle considération du fait qu’il a été pour moi le point de repère sur lequel les autres puisaient leur explication. Dans cette même perspective, la sœur animatrice soulignait ce sujet en disant qu’il nous est toujours difficile de nous connaître et de nous découvrir les unes, les autres parce que nous nous approchons avec des murs déjà fabriqués selon la race, l’ethnie, la tribu, les provenances, le caractère, et cela nous pousse à exclure et à ne pas découvrir le charisme de l’autre. En suite, la sœur Marie-Marcelle nous a invitées à regarder et à découvrir qu’il y a une grande différence entre le charisme de la personne et ses œuvres. Le charisme s’exprime dans les œuvres et jamais le contraire.
Pour remédier à cela, la visitation est la clé importante pour défaire ces murs de l’inconnu et construire un pont. Cela se faisait en groupe de six ou deux sœurs partageant les expériences ou les questionnaires. Le premier partage était de découvrir et de partager un fait frappant de la vie du père fondateur Francisco Palau ; à la suite établir une liste des expériences de sa propre vie et en choisir une où l’on a participé activement. A la fin, aller jusqu’à la parole de Dieu, choisi un extrait dans la Bible qui fait liaison avec le fait de la vie du Père Palau et son expérience personnelle choisis.
Cette procédure m’a amené personnellement à entrer dans le charisme du Père fondateur à la lumière de la parole de Dieu et de mon expérience personnelle.
Après cette étape, vient  un autre chemin dans la découverte du charisme : c’est le chemin de l’Amour comme force vitale humaine expliqué sous trois formes : L’Amour de réciprocité, de sollicitude et de sagesse. Ici la sœur animatrice m’a amené à découvrir qu’on ne peut rencontrer une personne que dans ses expériences d’amour. Sur ce, le seul et unique élément pour y arriver est la Décision. Devant un mur de la haine, de l’antipathie, on peut se décider avec toute sa volonté d’aimer et d’aimer d’un amour universel. « Quand on ne connaît pas la personne, son comportement nous énerve et notre tendance et de l’exclure  en nous fabriquant des murs ». Interpellation : Soyons des constructeurs des ponts dans nos communautés !!!
   
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« Connaître l’autre pour ne pas l’exclure de la communauté »

Sœur Immaculée ZAWADI MPUNGA, cmt
    Communauté de Butare ( Rwanda)
Je remercie d’abord la sœur Delphine qui m’a demandé mes impressions sur la session. Pour moi j’ai trouvé la session magnifique et très intéressante, parce durant ces quatre jour passés ensemble, il y régnait  un climat de paix, de joie, d’écoute et de partage mutuel comme vraiment en famille. Voici quelques point qui m’ont interpellé :
  1. Si vraiment, je suis convaincu que mon époux c’est le Christ et mes enfants c’est l’humanité toute entière, j’aurai l’amour universel qui n’exclut personne, parce que aucun  parent qui peut haïr ses enfants. Je dois être passionnée pour toute l’humanité.
  2. Je dois faire tous les moyens possibles pour connaître ma consœur ; si non, j’aurai tendance de l’exclure et de créer un mur qui nous sépare.
  3. J’ai bien compris que le charisme se trouve en moi-même comme personne et c’est cela qui s’exprime dans les œuvres, parce que j’ai une fondation en moi sans oublier l’Esprit Saint qui me conduit.
  4. J’ai compris aussi que le charisme devient une boussole de discernement et je découvre le charisme à travers toutes les expériences de la vie qui me sont concrètes.
  5. J’ai appris aussi que ma valeur est dans mon ouverture envers l’autre parce qu’elle va m’aider le sens de ma vie.
                       J’ai aimé le partage que nous avons fait deux à deux, parce que je me suis retrouvée à travers les bagages vécus qui sont négatifs qui vont m’aider dans la vie à me situer comme personne et comme religieuse qui découvre quelque chose positive et qui peut aider les autres dans leur souffrance où dans leur joie selon les circonstances.
                       J’ai admiré vraiment la méthode utilisée, parce qu’à travers les expériences que la sœur Marie Marcelle donnait, j’ai découvert quelque chose qui peut m’aider. Je suis très émue. Par la force de l’Esprit Saint, je demande la grâce de mettre au moins une chose en pratique parmi tout ce que j’ai reçue pendant cette session comme par exemple : « Connaître l’autre pour ne pas l’exclure de la communauté »
 
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« Finie la confusion entre ‘charisme’ et ‘œuvre’ »
                                         
          Sœur Marie Louise BADINABO, cmt
           Communauté de Butare (Rwanda)
Après ces journées de réflexion sur le charisme, il faut dire que  j’ai beaucoup aimé les thèmes de chaque jour tel que nous les enseignait la sœur Marie-Marcelle.                                          
Partant de son expérience, j’ai découvert que souvent j’avais tendance à confondre ces deux choses : « charisme et œuvres ». Mais avec les explications, je comprends maintenant que le charisme est l’esprit de la personne qui découle d’un don de Dieu. Mais aussi, il faut que la personne exprime cela dans une œuvre concrète.
Ce temps m’a permis de faire la relecture de ma vie et de tout ce que j’ai déjà réalisé pour pouvoir me situer dans le charisme de notre Père Fondateur. J’ai trouvé que c’est bien d’y revenir de temps à autres pour me motiver dans d’autres situations.
J’ai été  intéressée par l’expérience de la sœur Marie Marcelle et son courage d’entrer dans le charisme sa fondatrice, se sentir membre de sa famille religieuse, lisant sa vie et vouloir en connaître d’avantage.
                                           
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« Pour devenir des femmes de paix, il faut savoir toucher les cœurs »

 Sœur Angeline DAKOUO, cmt
                   Communauté de Bukavu)
C’est surtout le deuxième jour de notre session qui m’a beaucoup marqué en ces points :
1.      L’attention des sœurs qui manifestaient une attitude de savoir plus et surtout leur participation effective ; un souci de faire un lien entre la vie du Père Fondateur et la nôtre.
2.     De la part de sœur Marie Marcelle, cette volonté et cette patience de répondre aux  attentes des sœurs. Dans la conférence de la deuxième journée, la sœur nous a invitées à être des constructeurs des ponts au détriment des murs qui nous séparent.
A mon humble avis, si chacune arrivait à détecter et abattre les murs qui se trouvent dans nos cœurs, nous pouvons arriver à un vrai dialogue et construire des ponts solides. J’ai réalisé que si nous voulons devenir des femmes de paix, nous devons savoir toucher les cœurs.
3.     Cette session est un chemin qui nous conduit à une prise en charge, à la construction d’une véritable fraternité à l’exemple de notre Père Fondateur Francisco Palau.



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